Abbas Fahdel est un réalisateur, scénariste et critique de cinéma franco-irakien, né à Hilla, Babylone, en Irak. Installé en France depuis l'âge de 18 ans, il étudie le cinéma et obtient un doctorat de l'Université Paris 1. En janvier 2002, il part en Irak tourner Retour à Babylone, un documentaire dans lequel il s'interroge : «Que sont devenus mes amis d’enfance ? Qu'est-ce que la vie d'ici aurait pu faire de moi si je n'avais pas choisi de partir ?».
Au début des années 2000, Nicolas Pariser est assistant de Pierre Rissient et critique de cinéma pour le magazine Sofa. Entre 2008 et 2013, il réalise trois courts métrages, dont La République, qui obtient le prix Jean-Vigo en 2010. Son premier long métrage, Le Grand jeu, est distingué par le prix Louis-Delluc du premier film en 2015. Alice et le maire, son deuxième long métrage, est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2019 et obtient le Label Europa Cinemas. Le film est un succès critique et public.
Né en Russie en 1951, il entre en 1968 à l’université de Gorky (département d’histoire). Pendant ses études il commence à travailler pour la télévision locale. A 19 ans, il produit son premier show télévisé. Entre 1975 et 1979, Sokourov étudie la direction d’acteur au VGIK (l’école de cinéma de Moscou). Son premier film La Voix solitaire de l’homme fut remarqué par Tarkovski et lui vaudra un grand nombre de récompenses. Dans les années 1980, Sokourov travaille pour le studio Lenfilm.
Né en Hongrie en 1977, László Nemes a passé sa jeunesse et son adolescence à Paris. Ses parents étaient metteur en scène et professeur, opposants au régime communiste. László Nemes a grandi entre deux pays et deux cultures, choisissant d’abord la France pour ses études (Sciences Po, puis cinéma à Paris III), avant de repartir à Budapest à 26 ans, en 2003, pour s’initier au métier de cinéaste. Il est alors l’assistant de Béla Tarr sur Prologue et L’Homme de Londres, puis il réalise trois courts métrages, dont With a Little Patience, sélectionné à la Mostra de Venise en 2007.
Lucile Hadžihalilović a passé sa jeunesse et son adolescence au Maroc, avant de s'installer à Paris où elle étudie l’histoire de l'art avant d’entrer à l’IDHEC (aujourd'hui la Fémis). Au début des années 90 elle fonde la société de production Les Cinémas de la zone avec Gaspar Noé, avec qui elle travaille sur Carne (CM, 1991) et Seul contre tous< (LM, 1998). Leur collaboration continue jusqu'à la co-écriture du scénario de Enter the Void (LM 2009).
Ciro Guerra est né à Río de Oro, en Colombie, en 1981. Il étudie à l’École de cinéma et de télévision à l’Université nationale de Colombie. À 21 ans, après avoir réalisé quatre courts métrages ayant remporté de nombreux prix et récompenses, il écrit et réalise L’Ombre de Bogotá. Ce premier film est sélectionné dans plus de 80 festivals, parmi lesquels Tribeca, Locarno, Le Caire, Hambourg, Calcutta, Séoul, Rio de Janeiro, il reçoit 15 prix et mentions, et fait partie de la sélection des 10 meilleurs films colombiens des 30 dernières années au festival de Bogotá.
Rick Famuyiwa est né le 18 juin 1973. Il a grandi à Inglewood, dans la banlieue de Los Angeles, Californie. Après une formation en Arts Cinématographiques à l'USC (Université de Californie du Sud) et au Sundance Institute's Writer/Director Labs, Rick Famuyiwa écrit et réalise The Wood, Brown< Sugar, Our Family Wedding. En 2007, il reçoit le prix NAACP Image Award pour le scénario de Talk to Me, réalisé par Kasi Lemmons. Récompensé par un prix spécial du Jury pour son montage au festival de Sundance, Dope est produit par la société de Forest Whitaker, Significant Productions.
Né en 1940, Andrzej Žuławski fait ses débuts au cinéma en tant qu'assistant réalisateur d'Andrzej Wajda sur Samson (1960), puis sur Cendres et Varsovie, sketch de L'Amour à vingt ans en 1965. Il coécrit ensuite des scénarios pour des cinéastes français, avant de réaliser son premier long métrage en 1971, La Troisième partie de la nuit. Il enchaîne avec Le Diable (1972) qui est censuré par les autorités polonaises. En 1974, L'Important c'est d'aimer, avec Jacques Dutronc et Romy Schneider, bouleverse le public et la critique de l'époque.
Pablo Larraín est né à Santiago du Chili en 1976. Il fonde en 2003 avec son père et son frère la société Fabula, chargée du développement de projets audiovisuels. Comme la plupart des cinéastes chiliens, Pablo Larraín est marqué par la dictature de Pinochet. Si son premier long métrage Fuga n'y fait pas directement référence, Tony Manero en revanche, a pour toile de fond le régime autoritaire. Le film est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs.
Joachim Lafosse est né en 1975 à Bruxelles. Diplômé de l'IAD, son film de fin d'études Tribu rencontre un franc succès dans de nombreux festivals. Scénariste, réalisateur, auteur et metteur en scène de théâtre, il enchaîne les projets à un rythme effréné. Son premier long métrage, Folie privée, se distingue par son âpreté et récolte de nombreux prix.
Né en 1934 en Géorgie, Otar Iosseliani, diplômé de l’école de cinéma de Moscou, tourne Avril puis La Chute des feuilles. Avec ses deux autres films géorgiens, Il était une fois un merle chanteur et Pastorale, Otar Iosseliani affine son art de la distance contemplative dans un style proche de celui de Tati, son maître revendiqué. Malgré sa renommée internationale, ses films sont interdits, il décide alors de s’établir en France et réalise Les Favoris de la lune, une comédie au burlesque noir avec laquelle il obtient le Grand prix spécial du Jury à la Mostra de Venise.
Né en 1957 à Winnipeg au Canada, dans le Manitoba, Guy Maddin a remis au goût du jour le surréalisme gothique, explorant dans ses films la déviance sexuelle, la répression, la perte et la folie. Guy Maddin est diplômé en sciences économiques. Il a fait depuis 1985 neuf longs métrages et de nombreux courts, véritables triomphes de l'imagination sur les contraintes budgétaires. Ses films se déroulent la plupart du temps dans des décors semi-mythiques, dans un proche passé qui n'a jamais existé.
Ernesto Daranas Serrano est né en 1961 à La Havane. Il y termine des études de pédagogie et de géographie en 1983. Il réalise son premier documentaire en 2004 Los Ultimos gaiteiros de La Habana avec lequel il obtint le prestigieux prix international du journalisme "Rey de Espana". La même année, Daranas réalise La Vida en rosa dont la critique sociale, incroyablement surréaliste se voit offrir de nombreuses récompenses dans les festivals. Ses thèmes majeurs sont toujours, sous une forme ou une autre, la prostitution, la misère ou encore l'absence du père, qui imprègnent la société cubaine.
Née à Londres, Claire Simon fait des études d’ethnologie, d’arabe classique et de berbère puis se consacre au cinéma en travaillant comme monteuse. Elle découvre la pratique du cinéma direct aux Ateliers Varan et réalise plusieurs films documentaires. Claire Simon filme les autres qui l’entourent comme des héros, Récréations (1992) et Coûte que coûte (1994) résonneront avec d’autres comme une révolution documentaire dans le cinéma français.
Naomi Kawase est né e le 30 mai 1969, à Nara au Japon, élevée par sa grande-tante et son grand-oncle, après avoir été abandonnée par ses parents. Elle est l'une des rares réalisatrices japonaises a avoir réussi dans le cinéma indépendant. Son premier film Suzaku, réalisé en 1996, est récompensé d'une Caméra d'or au Festival de Cannes 1997. Son film la Forêt de Mogari remporte le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 2007. L'intimité est l'un des thèmes de prédilection de la réalisatrice qui s'inspire souvent de ses propres expériences.
Christoph Hochhäusler se destinait à l'architecture avant de s'imposer comme l'un des réalisateurs les plus doués d’une nouvelle génération d’auteurs connus sous le nom d’École de Berlin, une dynamique que l’on compare souvent à ce que fut, à la fin des années 1950, la Nouvelle vague française.
Marcia souhaite rompre le silence entretenu autour du passé tragique de sa famille. 35 ans après le coup d’État qui a renversé son grand père, Salvador Allende, premier président socialiste élu démocratiquement, elle estime qu’il est temps de retrouver les souvenirs familiaux, les images de leur vie quotidienne qui leur a été arrachée. Un passé intime qui lui est inconnu, enterré sous la transcendance politique d’Allende, l’exil et la douleur familiale.
Chilo-Mexicaine, Marcia Tambutti Allende étudie la biologie à l’Université nationale du Mexique (UNAM). Après un master en science au Collège Imperial du Museum d’histoire naturelle de Londres, elle travaille sur la biodiversité et la communication des questions scientifiques. Depuis 2007, elle vit au Chili où elle collabore avec la Fondation Salvador