Les neiges du Kilimanjaro

« Le film se situe entre Victor Hugo et Jaurès. Le premier livre sérieux que j’ai lu était Les Misérables, je suis passé du Club des cinq à Hugo. Et, dès que j’ai commencé à militer, Jaurès est arrivé au galop, à travers ce texte extrait du discours d’Albi à la jeunesse, magnifiquement écrit, remarquable à tout point de vue. Jaurès y définit le courage de diverses manières, avec cette figure rhétorique qui consiste à répéter, à chaque début de phrase : «le courage c’est…». Et il insiste sur le lien entre la vie individuelle et la vie collective, il n’y a pas du courage que dans le collectif, mais aussi dans le quotidien de chacun, dans son fonctionnement, ses pratiques et sa morale. Marie-Claire et Michel ont passé leur vie à se battre collectivement, et ils constatent que ça ne suffit plus. »

Robert Guédiguian