Une cité dans l’agglomération Lilloise, aujourd’hui. Ali, Nasser et Hamza, âgés d’une vingtaine d’années, font la connaissance de Djamel, dix ans de plus qu’eux. Aux yeux d’Ali et de ses amis, Djamel apparaît comme un aîné aux propos acérés et au charisme certain. Habile manipulateur, il endoctrine peu à peu les trois garçons, connaissant mieux que quiconque leurs déceptions, leurs failles et leurs révoltes face à une société dans laquelle ils sont nés, mais dont aucun des trois ne pense plus désormais faire partie.
« Le terrorisme est aujourd’hui devenu plus présent qu’il ne l’a peut-être jamais été, avec sa part de désignation fantasmée ou réelle de la menace. Le cinéma, ou la fiction de façon plus générale, ont fréquemment abordé ce sujet, par le raccourci, le sensationnalisme, le simple prétexte à « thriller ». Ces approches ont en commun qu’il est entendu que les terroristes représentent le Mal. Posé de façon plus ou moins réductrice, caricaturale ou désincarnée, ce postulat, par son évidence même, évite le plus souvent tout approfondissement. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce Mal ? Quelles sont les raisons folles, incompréhensibles, ou sur lesquelles il faudrait au contraire se pencher, qui peuvent mener à ces barbares passages à l’acte ? »
Philippe Faucon
Philippe Faucon est né en 1958 à Oujda au Maroc. Titulaire d'une maîtrise de Lettres à l'Université d'Aix-en Provence, il réalise son premier long métrage, L'Amour en 1990, dans lequel il évoque avec tendresse le quotidien de jeunes banlieusards. Ce coup d'essai très remarqué décroche à Cannes le Prix de la section Perspectives du cinéma français. Après ce portrait de groupe, Philippe Faucon construira la plupart de ses films suivants autour d'un seul personnage, tout en continuant de mêler interrogations intimes et questions de société. En témoigne Sabine dans lequel il conte la descente aux enfers d'une mère séropositive. Cette œuvre délicate est portée par la lumineuse Catherine Klein que l'on retrouve dans Muriel fait le désespoir de ses parents. Le cinéaste s’inspire souvent de récits autobiographiques, comme pour Mes dix-sept ans ou Samia (2000) qui relate le combat d'une ado d'origine maghrébine éprise de liberté, dans la banlieue marseillaise. La Désintégration était présenté au Festival de Venise en 2011.
2011 La Désintégration
2008 Dans la vie
2006 La Trahison
2000 Samia
1999 Les Etrangers (TV)
1998 Muriel fait le désespoir de ses parents
1997 Tout n’est pas en noir (CM)
1996 Mes dix sept ans (TV)
1992 Sabine
1990 L’Amour (1er LM)
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