Alors qu’il traverse le Sahara pour remonter vers l’Europe, Léonard, un jeune Camerounais, vient en aide à Hope, une Nigériane. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer.
Pour écrire le scénario, je me suis énormément documenté. Mais je ne cherchais pas une écriture naturaliste. Tous les personnages secondaires sont des figures hautes en couleur, un peu comme dans un récit picaresque. Et je voulais du romanesque, un souffle épique. J’ai construit un récit dramatique, loin du documentaire, avec une intrigue serrée et de vrais personnages de fiction. Hope raconte une histoire d’amour. Mais ce n’est pas une histoire d’amour classique. Il n’y aurait eu aucun sens à plaquer un schéma romantique sur un monde où il n’a pas cours. Pendant les deux tiers du film, Léonard et Hope parlent plus d’argent que de sentiments. Ils s’accrochent l’un à l’autre sans le désirer. Et ce n’est peut-être qu’à la fin, lorsque le film s’achève, qu’on peut se dire qu’on a vu un film d’amour.
Normalien, agrégé de philosophie, auteur d’une thèse sur Crise et Histoire, Boris Lojkine décide, à l’issue de sa thèse, de quitter l’université. Il referme les livres et part au Vietnam où il avait vécu précédemment et dont il a appris la langue. Il y réalise deux films documentaires, Ceux qui restent (2001) et Les Ames errantes (2005), deux films qui racontent, côté vietnamien, le deuil impossible des hommes et des femmes dont la vie a été traversée par la guerre. Avec Hope, sa première fiction, il change de continent pour se plonger dans l’Afrique des migrants. Le film était sélectionné à la Semaine de la Critique 2014< où il a obtenu le prix SACD et le Rail d’or.
2013 : Hope (1er LM). 2005 : Les Ames errantes(Doc). 2001 : Ceux qui restent (CM doc).
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