Guatemala, 2018. Le pays vit au rythme du procès des militaires à l’origine de la guerre civile. Les témoignages des victimes s’enchaînent. Ernesto, jeune anthropologue à la Fondation médico-légale, travaille à l’identification des disparus. Un jour, à travers le récit d’une vieille femme, il croit
déceler une piste qui lui permettra de retrouver la trace de son père, guérillero disparu pendant la guerre. Contre l’avis de sa mère, il plonge à corps perdu dans le dossier, à la recherche de la vérité et de la résilience.
Je suis bouleversé par la force des survivants du génocide guatémaltèque. Quand on écoute ce qu’ont vécu les femmes que j’ai filmées, on se dit qu’il y aurait de quoi perdre le goût de vivre. Mais elles continuent à aller de l’avant. […] C’est une immense leçon. Le défi était de ne pas esthétiser les morts, ni le sujet, mais de faire un film proche du réel, proche des couleurs qu’on voyait, proche du document historique. Avec ma directrice de la photo, Virginie Surdej, nous avons beaucoup travaillé sur la lumière, pour qu’elle ne paraisse jamais artificielle. J’ai travaillé de la même façon sur le son. Nous nous devions de rester honnête avec ce qu’on filmait. Le réel se voit. Il fallait le respecter.
César Díaz est né au Guatemala en 1978. Après des études au Mexique et en Belgique, il intègre l’atelier Scénario de la Femis à Paris. Depuis plus de dix ans, il est monteur de fictions et de documentaires. Il a également réalisé les courts-métrages documentaires Semillas de Cenizas, présenté dans une vingtaine des festivals internationaux, et Territorio Liberado, lauréat du prix IMCINE au Mexique. Nuestras Madres est son premier long-métrage de fiction.
2015 Territorio liberado (doc) 2010 Semillas de Cenizas (CM doc)
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