Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb, cinéastes facétieux et idéalistes, sillonnent dans un van les routes du Soudan pour projeter des films en évitant la censure du pouvoir. Ces quatre amis de toujours se mettent à rêver d'organiser une grande projection publique dans la capitale Khartoum et de rénover une salle de cinéma à l'abandon. Son nom ? La Révolution…
Peut-être que pour moi, toute l'idée du film est de dire l'invisible, dire ce qui ne peut pas être vu parce que c'était interdit de le faire. Mon espoir est de le rendre tangible à travers ces quatre personnages et leur dévotion, leur amertume mêlées à leur humour plein d'esprit. À travers cela, je veux parler de leur grande loyauté et de leur indéfectible amour pour le cinéma, cet « amour réalisé du désir demeuré désir » comme l'a dit René Char dans sa tentative de définir la poésie.
Suhaib Gasmelbari est née en 1979 au Soudan. Il a étudié le cinéma en France à l'Université Paris VIII. Il est également chercheur et s’intéresse particulièrement aux archives audiovisuelles. Ses recherches ont permis de retrouver des films soudanais perdus. Il participe activement à des projets internationaux et locaux de sauvegarde et numérisation de films soudanais, notamment ceux d'Ibrahim Shadad, Suleiman Mohamed Sultan Mahdi et Altayeb Mahdi.
2012 Oda Nagam (CM)
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